Les Hugo by Pigaillem Henri

Les Hugo by Pigaillem Henri

Auteur:Pigaillem, Henri [Pigaillem, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Pygmalion
Publié: 2016-04-09T22:00:00+00:00


Le 19 juin, un commissionnaire remet à Victor un billet écrit par elle dans lequel elle annonce qu’elle n’a pas pris le vapeur pour la France et qu’elle s’est rendue à Londres. Elle dit avoir reçu d’une amie de Saint-Pierre-Port, Miss Lester, une invitation pour aller passer quelques jours chez elle aux environs d’Hampton Court. François-Victor, son confident, reçoit une lettre d’elle le 24 : « Mon cher Victor. Il est inutile que nous remontions ensemble aux causes de la situation actuelle pour qu’elle soit comprise. Il est absolument impossible à M. P. de quitter avant longtemps le bataillon dont il est la cheville ouvrière et l’instructeur. M. P. nuirait considérablement à son avenir s’il quittait maintenant le poste qui lui est confié. Malgré cela, il m’a offert d’aller m’épouser là où je le désirerais. C’est à Southampton que je m’embarque, le jeudi 25 juin, pour Malte où M. P. est resté avec un détachement de son bataillon et où il m’attend. »

Adèle ne se rend nullement à Malte. Redoutant que l’on suive sa trace, elle cherche à la brouiller. Les Carnets de Victor signalent : « 30 juin. Lettre de Milner-Gibson2. Ce n’est pas à Malte, c’est à Halifax, Canada. »

De Londres, Adèle est en effet partie pour Liverpool, d’où appareillent les navires en partance pour le Nouveau Monde. Elle parvient à New York le 14 juillet puis, le 20, à Halifax, au Canada, à bord du célèbre paquebot géant le Great Eastern, le plus grand navire jamais construit à cette époque. C’est à Halifax que cantonne le régiment de Pinson. La fuite de leur fille révèle très clairement aux Hugo que l’officier anglais n’a jamais songé à l’épouser.

Adèle déclare dans une nouvelle lettre qu’elle est résolue à se faire épouser par Pinson et qu’elle reviendra d’Halifax à la fin de l’automne une fois mariée. Mais le consentement paternel écrit lui est nécessaire. Elle s’étend sur la cherté de la vie à Halifax et réclame 390 francs « pour son entretien d’un mois ».

Mme Hugo écourte son séjour parisien et Charles son voyage en Normandie pour faire leur retour à Guernesey par Cherbourg. On organise un conseil de famille et on décide d’envoyer immédiatement à Adèle « le consentement » qu’elle réclame. Les pièces sont rédigées et expédiées à Mme Milner-Gibson qui se chargera de les transmettre à Halifax par les soins du ministère britannique de la Guerre.

Le 17 septembre, Adèle annonce son mariage à sa mère : « Ma chérie. Je suis mariée. Je suis encore sous l’impression de l’événement et je t’écris bien vite pour ne pas manquer la poste. Au milieu de notre bonheur, il y a un ennui : mon mari sera forcé de s’absenter dans cinq jours et d’aller trois semaines dans le Canada pour ses travaux militaires. Je l’attendrai à Halifax jusqu’à son prochain retour près de moi. Tu tâcheras d’atténuer la tristesse qu’éprouvera M. Vacquerie à la nouvelle de mon mariage. » Elle achève sa lettre en demandant qu’on lui écrive «



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